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« La società è piena di gente che si dice raffinata e che poi non lo è, ve lo dico io, manco per un soldo. »
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« La società è piena di gente che si dice raffinata e che poi non lo è, ve lo dico io, manco per un soldo. »
Adieu, c’est d’abord l’histoire de deux phrères d’âme, d’armes et de sang. Phrères comme ont pu l’être avant eux tous ceux qui se sont reconnu une filiation, une fraternité avec les jeunes fondateurs du Grand Jeu, l’audacieuse et mystique revue « simpliste » lancée en 1928 par René Daumal et ses condisciples..
Je ne sais plus très bien quel fut ton premier coup d’éclat. Celui qui m’a marqué en premier je veux dire. Sans doute les Éclats de Nabe, justement. C’est tout un genre que vous avez créé. Vivre ces moments est déjà transgressif, en soi. Les filmer, les monter et les diffuser comme tu l’as fait, ce sont des actes révolutionnaires.
C’était le temps des ébats insouciants, des débats enfumés. Soirées enivrées de joutes verbales, de ripaille et de rêves enfantins. Chiner était ma liturgie.
L’année 2015 fut sanglante pour la France. Elle fut aussi hautement littéraire. À condition de voir, dans les événements du 7 janvier et du 13 novembre, une déflagration métaphysique digne de celle d’un pipe-line au milieu du désert.
La vie est une chienne. Ou kouachienne, c’est selon. 2015 fut l’année de la bougie émotionnelle en France, comme à peu près partout d’où l’on a vu sortir des #JeSuisCharlie, des #PrayforParis et des #JeSuisEnTerrasse. Les frères Kouachi ont allumé une mèche vengeresse en passant la rédaction de Charlie à la kalach. De ce carnage à celui du 13 novembre, en passant par les assauts du GIGN et du RAID contre les terroristes, ont jailli une fois de plus, comme d’un puits de pétrole, la littérature et le swing de Marc-Édouard Nabe.
En janvier 2011, la FIFA et le magazine France Football allaient décerner ensemble le Ballon d’Or 2010. La remise du prix approchant à grands pas, les journalistes, comme le public, avaient déjà leurs préférences quant au successeur de l’Argentin Lionel Messi. Le Ballon d’Or devait récompenser un joueur qui, même doté d’un talent hors norme, ne ferait jamais couler autant d’encre que Zinédine Zidane.
Il fallait bien que quelqu’un l’écrive, cet hymne au Djihad. Quelqu’un que ça démangeait sans doute depuis les premières têtes qui roulent sur le sable mésopotamien. Depuis Daech, le retour du Califat. Les djihadistes, eux, n’ont pas attendu pour sortir leur magazine, Dabiq, en grand format et en photos couleur à la Paris Match. Alors Marc-Édouard Nabe a mis l’État islamique en page, lui aussi.
Dans ce documentaire de 2011, on retrouve notamment François Gibault, biographe de Céline, et l’écrivain Marc-Édouard Nabe.